L’écriture comme exécutoire
Je crois que j’écris depuis mon adolescence et même avant.
J’aimais poser mes états d’âme sur feuille volante et j’ai même eu un journal intime, je l’ai fais disparaitre il y a peu, de peur que mes enfants ne tombent dessus. Je n’y ai pas écrit que des choses gaies et le ton m’a semblé si immature.
Je l’ai commencé après avoir lu le journal d’Anne Franck.
Je dépeignais mon quotidien du moins ce qui me tracassait le plus. Persuadée q’Anne a tenu grâce à ses rêves de devenir quelqu’un d’important.
Les rêves nous maintiennent en vie quand tout autour de nous flanche, tangue ou quand le chaos s’insinue.
Cela était comme un mode d’évasion, une fenêtre ouverte sur un monde des possibles, où j’étais la maîtresse des lieux et du temps. Une safe-place où j’étais importante, souveraine et puissante. Mon monde à moi, où la paix, l’amour, la tolérance, la bienveillance étaient les devises.
Un monde idéal, un monde merveilleux, un monde plus agréable pour contre balancer la réalité et le quotidien.
Comme Anne, la survie mentale pour affronter et relativiser.
L’écrit a permis tout cela, un vrai planche de salut, un radeau en plein nauffrage.
Ecrire pour panser
Ecrire à défaut de parler,
Ecrire pour verbaliser,
Ecrire pour ne pas perdre la raison,
Ecrire pour se sentir exister,
Ecrire pour maintenir l’étincelle,
Ecrire pour exorciser ses peines, ses doutes, sa détresse,
Ecrire quand les larmes se sont taries,
Ecrire quand parler n’a plus d’effet, ni de sens, ni de portée.
Ecrire pour dépasser, surmonter ou affronter,
Ecrire pour se confier,
Ecrire peut te permettre de surmonter ou de mettre de la distance entre toi et ce qui te fait souffrir.
Ecrire m’a permis d’être, alors je suis parce que j’écris !
Et toi, à quel moment tu écris et pourquoi ?
Au plaisir d’échanger !
Mahany