Il y a quelques années en classe de CE2, nous avions eu un concours de dessin pour la poste du village. Il fallait dessiner le véhicule de « l’an 2000 » du facteur. Je dessina alors un modèle aux courbes arrondies assez proche de la New Beetle de Volkswagen bon je n’ai pas gagné ni déposé de brevet mais j’avais aimé le challenge.
A cette époque l’an 2000 était chargé de fantasmes et nous imaginions un nouveau monde où la révolution technologique serait à son comble. Tels des véhicules volants et un tas de gadgets. Le film « Retour vers le Futur » avait aussi alimenté notre imagination en ce sens. Tel un mirage l’an 2000 était perçu comme une nouvelle ère, un nouvel espace temps. De nouveaux horizons où rêves et imaginaires se côtoient. Un monde où nous aurions pu côtoyer des licornes à coup sûr.
Et si nous avions déjà réalisé ce rêve ? Il existe bien le véhicule Google, la voiture intelligente, une autre qui se gare toute seule, tous ces objets connectés du quotidien, la maison connectée, une montre qui nous donne des ordres, toutes sortes d’applications pour nous faciliter le quotidien. Au final c’est de temps que nous manquons ! Tous ces gadgets saturent notre temps. Nous avions tellement idéalisé cette époque.
Avions-nous prévu une telle régression de l’espèce humaine ? Une telle inhumanité ? Si peu de miséricorde les uns envers les autres ? Avions-nous prévu toutes ces guerres interminables ? Tous ces morts en vain ? Nous continuons de nous empiffrer pendant que notre semblable de l’autre côté de la rive périt.
Enfant, je me suis réjoui de vivre à mon époque car je pensais l’être humain digne de son humanité. Incapable de faire du mal à son semblable car doté d’une intelligence supérieure, qu’elle soit émotionnelle ou rationnelle.
Avions-nous pris nos précautions pour toutes ces pathologies et fléau ? Quelles mesures en tant qu’homme et femme modernes prenons-nous ? Et quelles leçons en tirons-nous ?
20 ans après l’an 2000 la paix mondiale n’a jamais été aussi menacée. Le populisme fleurit dans beaucoup de pays industrialisés, le repli sur soi et l’individualisme sont les nouvelles normes.
Se pourrait-il qu’au bout de 20 ans tout s’arrête, qu’une chose invisible vienne remettre en cause toute notre civilisation, une chose passant inaperçue a pris le contrôle de nos vies. Nous voilà confinés et plein de doutes quant à l’avenir, quant à notre santé, quant à notre humanité… Et si cette modernité était une calamité ? Et si l’espèce humaine, la plus intelligente en principe, était finalement la pire que la terre n’ait jamais porté.
Se peut-il que nous ayons dilapidé les ressources naturelles au point d’en payer la facture de cette façon ? La nature prend sa revanche et nous montre que sans nous les choses sont plus harmonieuses et la voici qui nous nargue de son beau temps, de ces belles fleurs, de ces belles couleurs, et les oiseaux au chant mélodieux s’invitent à la fête. Elle n’a plus à craindre notre pollution, notre manque de respect quant à ses ressources.
Elle se refait une beauté alors que nous sommes cloîtrés.
Bonne introspection,
Mahany
Très beau texte 😍
Merci