J’ai traversé des jours sans soleil et beaucoup de tempêtes où j’aurais aimé m’échouer dans tes bras de maman réconfortants.

A peine 8 ans sur mes 38 automnes. Nous avons passé si peu de temps ensemble.

Et pourtant je t’admire, j’admire ta résilience, ton abnégation, ta force, ton endurance, ta patience et l’espoir que tu as nourri, le risque que tu as pris.

Tu es hors du commun ! Combien aurait perdu la raison, la foi, l’espoir et rendu les armes. Tu as été telle une tragédienne Grecque, tu as pris pour toi l’adage « va je ne te hais point » ! Tu as dû renoncer pour nous permettre d’être et de devenir les adultes que nous sommes aujourd’hui, autonomes et libres.

Je ne t’en veux pas.

J’ai souvent pensé à toi en idéalisant notre relation même si elle fut fragilisée le peu de temps où nous avions cohabitées.

J’ai attendu un rendez-vous qui ne venait pas, j’ai coché sur un calendrier les jours, les semaines, les années, égrainant ainsi le temps jusqu’à la lassitude.

J’ai espéré sans relâche, j’ai prié comme tu me l’avais appris et invoqué avec toute la force que j’ai puis y mettre. J’ai troqué l’insouciance du jeune âge pour l’élaboration de plans de vie. J’ai imaginé et je me suis si souvent réfugiée dans un monde sur mesure moins froid, moins dur, beaucoup plus doux, plus chaud et duveteux, un mode plus accueillant.

J’ai composé avec le manque et les carences plus affectives que matérielles. J’ai rêvé, attendu et guetté les retrouvailles telle une délivrance.

Et à mon tour je suis devenue maman, j’ai idéalisé la fonction, j’ai débordé d’amour et j’ai été si maladroite trop souvent. J’ai réalisé l’ampleur de la tâche, réactivée à chaque maternité.

Epuisée d’avoir enfilé un costume qui n’était pas le mien, d’avoir joué un rôle qui n’était pas le mien, d’avoir essayé d’être conforme et plus je me forçais, plus je me perdais, plus je me brisais, plus je m’éloignais de ma nature. J’ai comme marché sur des braises, irritable j’étais tel un volcan, un ouragan, parfois un tsunami à la conquête de la sérénité.

Je te demande pardon de ne pas avoir été la fille idéale, merci de m’accepter telle que je me présente.

Avec toi pour exemple, je ne peux me permettre d’abandonner ce que j’ai entrepris.

A la femme la plus inspirante qu’il m’ait été donné de rencontrer.

Je t’aime

Mahany

By Mahany

Je suis passionnée de lecture, je rêve d'écrire de façon assidue. Je m'intéresse aux voyages et à la nature. J'aime aussi le cinéma et les sorties culturelles. Je suis à la recherche constante d'amélioration de ma personne, de savoirs, et j'aime partager mes bons plans. As-tu lu mon recueil qui est disponible sur Amazon ? https://maplumesenmele.com/eveille-toi/ Si oui un commentaire me ferait super plaisir. Et partage si tu as kiffé ! Au plaisir de te lire. Mahany

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *