L’atlantique cette vaste frontière où de chaque côté chacun suffoque. Mais où chacun préférera minorer ou majorer sa misère. Ainsi l’un dira combien il amasse de richesse créant le désir chez son comparse. Et l’autre dira combien sa pitance est maigre, réconfortant l’autre dans le fait que sa souffrance vaut la peine d’être vécu.
Fatou DIOME décrit avec justesse les deux points de vue sur l’immigration, entre rêve d’Eldorado et précarité de l’étranger, le fossé se creuse entre nos deux protagonistes.
Partir, c’est beaucoup plus une façon de demander autre chose qu’un moyen sûr d’obtenir quelque chose. Naufragés, nous représenterions quelque chose, pour une fois, nous occuperions l’attention, nous nous regarderions avec surprise, avec intérêt, avec compassion. Nous sommes l’autorité que nous conservons sur nous-mêmes. Nous ne sommes rien que l’autorité du désespoir.
Fatou DIOME
Venir en France ou en Europe de façon général est le rêve que caressent beaucoup d’africains, bien que la Méditerrané ait englouti beaucoup de candidats à l’exode, cela ne les décourage pas, le risque étant inhérent au voyage. Malgré la révolution des nouvelles technologies, l’accès planétaire aux communications et le boom des télécommunications, l’exode reste la voie privilégiée.
Fatou DIOME milite pour rétablir la réalité et réconcilier les deux parties, ceux partis et ceux restés. Les aider sans les assister.
Ci-dessous l’écrivaine raconte son livre très pertinente dans son analyse, en attendant d’avoir la primeur de l’interviewer en personne.
Malheureux celui qui lit sa gloire dans le regard versatile du public.
Fatou DIOME
Pour ceux qui ont une double culture, avez-vous le sentiment que les choses ont évoluées avec les réseaux sociaux et cette ère de l’information instantanée ? Ou les populations rêvant de fouler le sol européen sont toujours aussi fascinées ?
Bonne lecture,
Mahany