L’art de reporter à l’infini…

« Un jour vous vous réveillerez et vous n’aurez plus le temps de faire se que vous avez toujours voulu faire.

Faite-le donc maintenant »

Paulo COELHO

S’il s’agit d’une maladie, je pense être atteinte lourdement. Je procrastine donc je suis, je ne voudrais pas plagier Descartes mais c’est une réalité. Tous ces projets, envies, volontés, tapis au plus profond de mon être, incapable de voir le jour car je ne suis jamais passé à l’action. Je rêve, j’imagine et c’est trop beau, trop grand, trop fou parfois.

Pourquoi je n’y arrive pas ? Ou pourquoi je n’agis pas ? Par perfectionnisme, par flemmardise, ou par confort parfois.

Perfectionnisme parce que tant que le plan n’est pas au top, il n’est pas question de commencer sans cette certitude de perfection. Donc ni je ne commence ni j’avance, les idées stagnent et finissent par s’envoler … Alors le processus de découragement s’enclenche 😥 … car me sentant incapable de mettre en place la moindre action, je culpabilise.

La flemme serait la principale cause, chaque action paraît lourde à mettre en œuvre, même les petits pas semblent bien complexes. Au début trop insignifiant pour m’intéresser et à la longue trop rébarbatif. La procrastinatrice que je suis n’aime pas la contrainte ni la répétition. Bien que tous les mentors ou coachs de tout horizon disent de fractionner les tâches, pour ceux qui aiment à découper les éléphants*, de commencer par la tâche la plus ingrate ou difficile, pour les avaleurs de crapaud**, ou commencer par la plus facile en fonction des courants de pensées. Cette dernière j’apprécie elle me permet de passer plus facilement à l’action. Mais il n’y a pas que des tâches agréables au quotidien.

Quant au confort, je dirais plutôt que c’est une variante de la flemme si je me place du point de vue de mon sofa surfant sur un site de streaming… Non abordons plutôt la confortable routine, celle qui permet de rester dans ce que l’on connait cette fameuse zone de confort. Zone dans laquelle je ne me sens ni bien ni mal mais où je ne me torture pas les méninges, c’est du pilotage automatique. La vie est subie, aucune prise de risque. Une existence fade et insipide… la monotonie, la vie de pas mal de personnes cela dit.

Mais alors comment s’en sortir ? L’idéal pourrait être de prendre la décision d’un changement avant d’être obligé de passer à l’action sous pression de l’environnement. Ce qui va engendrer plus de stress. Pour certains la liste de tâches pour avoir un semblant d’organisation et surtout ne rien oublier d’important. Le must est quand même le planning prévisionnel avec ses échéances et actions liées. Et une date limite imposée ou que l’on s’impose, bon là on verse dans l’auto-discipline. La loi de Parkinson*** est pour le moment la seule constante que je tiens. Elle me permet une productivité maximum en un minimum de temps. La capacité de ranger son intérieur en un temps record lors d’une visite inopinée, faire sa déclaration d’impôt et la valider le dernier soir à 23 h 57 (oui un peu de prudence est parfois nécessaire) réviser ses examens la semaine d’avant alors que l’on avait le trimestre pour le faire…

Bref est-ce que j’aime vivre dangereusement ? Suis-je droguée à l’adrénaline ? Du tout c’est juste une mesure palliative me concernant, ce n’est ni agréable ni confortable pour moi. Au contraire je m’en veux quand je suis « victime de la loi de Parkinson. » A chaque fois je me dis la prochaine fois… on connait la chanson la fois suivante c’est pareil.

  • Accepter de ne pas être parfaite pour commencer.
  • Agir avant de laisser la place au doute, plus je me questionne plus je me trouve de freins.
  • Faire une chose nouvelle et positive, histoire de provoquer un changement, une nouvelle habitude permet une métamorphose en douceur.
  • Se challenger pendant une durée suffisante, les défis nous poussent à nous dépasser.
  • Se gratifier des petits pas mis en place, les petites victoires sont importantes à fêter.

« En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais« 

Sénèque

Alors quel chemin allez-vous emprunter ?

Bonne lecture

Mahany

* 🐘 Découper l’éléphant, répond à la question si vous deviez manger un éléphant comment feriez-vous ? Il suffit de le découper et de le manger morceau par morceau. L’éléphant représentant le projet ou la mission fixée.

** 🐸 Avaler le crapaud, un livre de Brian Tracy qui explique comment prioriser ses actions pour être productif dès le réveil. Le crapaud étant la métaphore d’une action bien ingrate.

*** ⏳ La loi de Parkinson est une limite temporelle qui permet d’être efficient. Que l’on ait une heure ou une semaine pour effectuer une tâche revient au même en réduisant son temps cela permet de prioriser ses actions.


Mahany

Je suis passionnée de lecture, je rêve d'écrire de façon assidue. Je m'intéresse aux voyages et à la nature. J'aime aussi le cinéma et les sorties culturelles. Je suis à la recherche constante d'amélioration de ma personne, de savoirs, et j'aime partager mes bons plans. As-tu lu mon recueil qui est disponible sur Amazon ? https://maplumesenmele.com/eveille-toi/ Si oui un commentaire me ferait super plaisir. Et partage si tu as kiffé ! Au plaisir de te lire. Mahany

12 commentaires

Sebbar · 23 mai 2019 à 1h14

Un réel plaisir de te lire ma chère M !
Quand je te lis c’est comme si tu étais devant moi.
Tes paroles pertinentes me font voyager dans moi-même !
Je me dis : mais oui, c’est exactement ça, c’est bien formulé !
Bravo ma chère M, comme les autres personnes, j’ai soif des tes paroles. Hâte de te lire !!!

    Mahany · 25 mai 2019 à 1h05

    Merci pour l’intérêt, au plaisir également.

Bouchra · 20 mai 2019 à 22h33

Agréablement surprise de ton talent d’écriture. Je m’y retrouve aussi dans ton récit… Bonne continuation hbiba ❤️

    Mahany · 20 mai 2019 à 23h04

    Merci pour tes encouragements, ça fait plaisir.

Hedd · 20 mai 2019 à 12h08

Superbe article! Continue…..demain si tu veux….peux.)😊

    Mahany · 20 mai 2019 à 12h55

    😀 je travaille sur la constance… Je veux !

Fatima · 20 mai 2019 à 10h39

J’aime trop ta prose Mahany je dirais même je suis fan !!!
Et moi je dirai : ne jamais remettre au lendemain on ne sais jamais de quoi il sera fait!!! Faut-il déjà avoir la motivation d’agir … combattre ses démons au quotidien c’est là, la vrai force !!!
Je te souhaite une belle aventure munie de ta plume qui écrit à l’infini …

    Mahany · 20 mai 2019 à 12h54

    Merci c’est gentil. Oui c’est un combat quotidien mais on lâche rien .

Iman · 20 mai 2019 à 10h11

Je me reconnais bien dans cette histoire de procrastination!! Pour lutter progressivement contre cette « maladie », j’applique l’approche kaizen (amélioration continue par petits pas). Ça marche plutôt bien pour le ménage: je fais tous les jours des petits rangements qui m’évite d’avoir de longues corvées à faire!

    Mahany · 30 mai 2019 à 17h47

    Merci Iman pour l’astuce je vais tester. À bientôt 😉

Nassima · 20 mai 2019 à 8h42

Toujours un plaisir de te lire. 😍. On doit être beaucoup à se reconnaître. J’aurais ajouter battre le fer quand il est encore chaud avant de laisser place aux doute……
Hâte de te lire encore 😘😘😘😘

    Mahany · 20 mai 2019 à 12h52

    Exactement Nassima, ne pas trop cogiter et agir. Merci et au plaisir de te lire aussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *